Cette année, vous avez décidé de fleurir vos jardinières abandonnées depuis des années sur votre balcon? Ou alors vous voulez voir plus de papillons voler au milieu de plates-bandes colorées? Voici cinq astuces afin de préparer votre jardin pour les pollinisateurs…
Bien choisir ses plantes
Pour favoriser ces insectes indispensables, on va privilégier des fleurs qui produisent beaucoup de nectar (plantes mellifères). Dans la longue liste de plantes, on retrouve le pissenlit, la lavande, le framboisier, le trèfle, le mélilot et bien d’autres.
Mais pour pouvoir se nourrir de ce liquide sucré, encore faut-il pouvoir l’atteindre. En effet les pollinisateurs vont éviter les fleurs denses et fournies avec beaucoup de pétales rendant l’accès au nectar difficile voire impossible. Ces plantes telles que les pivoines, les roses doubles et autres œillets peuvent être ajoutés à vos plates-bandes fleuries, mais elles ne seront pas utiles pour les insectes nectarifères.
Privilégier les espèces indigènes
Les animaux pollinisateurs et les plantes à fleurs ont évolué parallèlement pour toujours bonifier leur entente mutuelle : l’une fournit du nectar et l’autre permet la reproduction en transportant le pollen. On dit qu’ils ont coévolué. Pour cette raison les pollinisateurs indigènes vont être très bien adaptés aux fleurs indigènes et donc les préférer. Sans oublier que les plantes d’ici produisent aussi beaucoup de nectar comme l’asclépiade, la monarde fistuleuse ou encore la verge d’or.
Diversifier, encore et toujours plus
À Montréal on trouve plus de 400 espèces de pollinisateurs avec des préférences et besoins bien différents les unes des autres. Les abeilles sauvages vont préférer les fleurs de couleurs claires et les papillons vont chercher les fleurs profondes avec une large plateforme d’atterrissage. En offrant un véritable buffet varié, on augmente ses chances d’offrir sur un plateau le péché mignon du pollinisateur qui passera par là.
Fleurir tout au long de la saison
Les fleurs étant la seule source de nourriture des pollinisateurs, une floraison différée et étalée leur permet de s’alimenter tout au long de l’année.. Encore mieux, les espèces qui vont repousser les limites de la période estivale, permettent de bien commencer et terminer la saison. Par exemple, l’ancolie du Canada fleurit dès l’arrivée des beaux jours en mai. Et les asters de Nouvelle Angleterre vont produire des fleurs jusqu’à l’arrivée de l’automne en octobre.
Jamais d’insecticides et de pesticides
Faisant office de kryptonite pour les pollinisateurs, ces intrants chimiques les fragilisent beaucoup, voire les tuent ! Donc avant d’utiliser ces produits, il est mieux d’essayer toutes les autres options à votre disposition comme de l’eau savonneuse ou alors l’élimination manuelle des espèces nuisibles. Aussi, les plantes en bonne santé, nourries par du bon compost et dans des conditions optimales, sont souvent assez fortes pour se défendre toutes seules. Et voilà !
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