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4 mythes et fausses croyances sur les arbres

Écrit par :

Équipe du GRAME
Équipe interne du GRAME

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Plusieurs mythes courent dans le milieu de l’arboriculture. Soyez fixé sur ces derniers grâce à l’expertise de l’équipe du pôle verdissement du GRAME, en partenariat avec la Sociéte internationale d’arboriculture Québec et la Cité de Dorval. Voici donc 4 mythes populaires sur la plantation résidentielle d’arbres!

Mythe #1 : Les racines trouvent les tuyaux et les fondations, puis les abîment.

La croissance des racines des arbres se fait de manière aléatoire sur le territoire environnant de l’arbre. En général, les racines se développent en plus grande proportion dans le premier mètre du sol afin d’effectuer des échanges gazeux (la captation de dioxyde de carbone puis rejet d’oxygène). Certaines espèces ayant un pivot central (racines qui s’enfoncent verticalement) ou des racines traçantes (qui se déploient de manière horizontales) peuvent dépasser le 2 à 3 mètres de profondeur et permettent à l’arbre d’être fixé solidement au sol. 

Par contre, si une fissure dans un tuyau ou dans la fondation créée un milieu propice, des fines racines (radicelles) se développeront à même les racines principales afin d’absorber les nutriments dans le sol. C’est, entre autres, pour cette raison que notre équipe de verdissement favorise une distance de plantation appropriée, allant de 3 à 5 mètres de toutes infrastructures selon l’espèce. D’ailleurs, certaines municipalités réglementent cette distance afin d’assurer la pérennité des arbres.

Mythe # 2 : Les arbres à grand déploiement peuvent s’écrouler sur votre maison

Il est faux que les arbres à grand déploiement sont plus susceptibles au décrochage. Par exemple, certaines espèces à croissance rapide comme le Populus deltoides (peuplier deltoïde) et l’Acer saccharinum (érable argenté) peuvent paraître plus fragiles que les arbres à croissance lente comme les Quercus (chênes) et certaines autres espèces d’Acer (érable). La différence réside principalement au niveau de l’espérance de vie qui varie entre les deux groupes. 

Ainsi, les arbres à croissance rapide produisent beaucoup de bois mort nécessitant plus d’entretien et sont plus affectés par de mauvaises coupes d’élagage, la principale cause de la pourriture du bois. Cette dernière, qu’on appelle la carie du bois, viendra fragiliser l’arbre à long terme pouvant mener au bris. Il est donc important de faire appel à un professionnel pour l’entretien de nos arbres, et ce, particulièrement dans le cas d’arbres à grand déploiement. 

Finalement, il faut savoir que leur présence est essentielle dans notre paysage urbain, favorisant la création d’îlots de fraîcheur et devenant ainsi un moyen idéal pour contrer les vagues de chaleur. Apprenez-en plus sur les arbres à grand déploiement, les hauteurs et les calibres des arbres ici.

Mythe #3 : Les conifères acidifient le sol

La principale raison expliquant ce mythe réside dans l’enracinement superficiel des conifères, un enracinement caractérisé par sa rapidité d’absorption d’eau et de nutriments, créant une zone désertique au pied de ces derniers. Un autre facteur important est la densité du feuillage ; un conifère ayant un long fût (espace sur le tronc entre le niveau du sol et la première branche de l’arbre) dégagé aura de la végétation basse sous ses branches tandis qu’un Picea (épinette), dont la robe touche le sol, ne permettra aucune compétition. De plus, un épais tapis d’aiguilles, contrairement aux croyances, ne changera pas le ph du sol, mais empêchera par contre les plantes basses de s’installer. Pour finir, certains arbres dont les conifères (Pinophyta), mais aussi les Junglans (noyers) et les Quercus (chênes), produisent des substances allélopathiques visant à éliminer la compétition en empêchant la germination des plantes aux alentours et ainsi assurer le contrôle de leur environnement immédiat. 

Mythe #4 : Un jeune arbre doit toujours être tuteuré

Malgré la croyance populaire, il n’est pas toujours nécessaire de mettre un tuteur lorsqu’on plante un arbre. Si l’arbre est protégé des grands vents par la présence d’autres arbres, le tuteurage n’est pas recommandé.  Les blessures mécaniques infligées à l’écorce par le tuteur contribuent d’ailleurs à réduire l’espérance de vie de la nouvelle plantation. Afin d’être fort et résistant, un arbre doit être en mesure de bouger dans le vent (de force moyenne), pour lui permettre de stimuler son bois de réaction et développer son système racinaire. À moins d’être dans un couloir venteux ou d’être planté à racines nues, le tuteur n’a pas raison d’être. De plus, si un tuteur est installé, celui-ci doit être retiré après la première année de mise en terre de l’arbre.

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Équipe du GRAME

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